Espagne : avis de tempête :
Pour mon avant dernier édito avant le premier tour - puisque samedi sera une journée de silence pour l’ensemble des candidats - j’ai souhaité vous parler de l’Espagne. La quatrième économie de la zone euro connait en effet une crise majeure. Son secteur bancaire, asphyxié par son exposition au secteur immobilier, est en pleine déroute. Les experts évaluent la facture entre 60 et 200 milliards. Certes, la situation hispanique n’est pas comparable à celle de la Grèce, mais le danger systémique s’avère d’autant plus fort que le poids du pays est important. Madrid n'a encore pas officiellement appelé ses partenaires européens à l’aide, mais considère que son refinancement sur les marchés à des conditions acceptables est désormais impossible.
La situation est d’une gravité extrême. Je ne suis pas sûr que le gouvernement socialiste - qui flotte en ce moment sur son petit nuage et se préoccupe plus d’effets d’annonce à visées électorales sur sa coûteuse non réforme des retraites, sur la dépénalisation du cannabis et autres calembredaines - n’en ait vraiment pris la mesure. Mais que ne ferait-on pas pour tenter d’obtenir la majorité à l’Assemblée nationale ?