samedi 2 juin 2012

J-8

Tragédie grecque (2ème acte) :

Curieuses coïncidences calendaires que celles des rendez-vous électoraux respectifs grecs et français. Après le 6 mai qui a signé l’arrivée à Athènes d’une chambre introuvable et l’élection à Paris d’un président socialiste, le 17 juin s’annonce comme une échéance décisive pour les deux pays. Et pour l’Europe. 

De fait, à quinze jours des législatives hellènes, le chef de la gauche radicale, Alexis Tsipras caracole en tête des sondages. Son programme ? Annuler purement et simplement le mémorandum qui impose un programme de rigueur et réformes en échange des 130 milliards d'euros accordés par l'UE et du FMI dans le cadre du second plan de sauvetage du pays. Puis supprimer la baisse de 22 % du salaire minimum, diminuer la TVA sur les matières premières, détruire toutes les taxes imposées dernièrement, rehausser l'allocation-chômage et augmenter l'imposition sur les grandes fortunes. Autant de décisions irresponsables qui entraîneraient de facto l’annulation de la  prochaine tranche d'aide, au risque de conduire la Grèce au défaut de paiement et l’Europe au chaos. 

Ne resterait plus alors qu'à en appeler aux dieux…